Textes écrits dans le cadre de l’atelier d’écriture proposé par Iris L. Alb, 7 jours pour (re)prendre confiance en toi. La mission, chaque jour : « écrire sur ce que tu aimes ». Cet atelier comporte d’autres exercices, je vous invite à le consulter le site http://www.irislalb.com/.

Avoir une envie, gourmande, chercher une recette pas trop difficile à réaliser, réunir les ingrédients, malaxer, pétrir, y mettre de l’attention, de l’amour à la tâche. Être parfois déçu du résultat, parce qu’il aurait fallu un peu plus de ceci, un peu moins de cela. Et être heureux si ma production a fait plaisir aux gens avec qui je l’ai partagée.
Parce qu’au final, ce n’est pas tant pâtisser, même si j’ai plus de préférence à préparer du sucré que du salé. Tout est une histoire de partage. Je déteste préparer des mets élaborés uniquement pour moi-même. Quand je me mets aux fourneaux, c’est aussi pour donner une forme de plaisir aux autres, que ce soit quand je prépare un gâteau au yaourt, une sauce bolognaise ou de la bière.
D’ailleurs, la bière, mon défi ultime. J’ai commencé à m’y frotter lorsque mon amoureuse m’a offert un kit de brassage. Je me suis rapidement retrouvé face à mes contradictions. La bière, c’est simple : de l’eau, des céréales, des levures, et du sucre. Et pourtant… Pour faire quelque chose de bon, il faut respecter des temps de cuisson et de refroidissement, des temps de fermentation, il faut de la précision dans beaucoup d’éléments. Et j’ai beau m’être équipé de matériels un peu plus élaborés que le kit de brassage du débutant, je reste paralysé à l’idée de lancer un nouveau brassin, persuadé que je vais mal faire un truc et que le résultat sera infect.
Et quand bien même, si je suis rigoureux, je verrais assez vite où je peux m’améliorer et je recommencerais, en m’améliorant. C’est en brassant que l’on devient brasseur, nan ?
Pareil pour la pâtisserie finalement, je reste sur des recettes que je connais bien, sur des choses simples, je me cache derrière une absence de matériel pour ne pas me lancer vraiment. Alors que j’aime ça. Parce que j’adore pâtisser, ou brasser ; c’est une forme de méditation, car je suis extrêmement concentré sur ce que je fais, et ça a beau être parfois compliqué, j’en sors détendu. Mais toujours cette peur du résultat, de l’échec, ce manque de confiance en moi.
Allez, promis, dans les jours qui viennent, je lance un brassage. Je compte sur vous pour me tancer si je ne l’ai pas fait. Laissez moi juste le temps d’accepter que je puisse me planter.