« Tu vas voir, cette boite est démoniaque ! » m’annonce la demoiselle qui se pend à mon bras, alors que nous poussons la porte de l’établissement libertin. La soirée est déjà bien avancée, je me sens las, mais de toute façon, les mots crus qu’elle m’a susurrés plus tôt, au restaurant, ont fait chavirer mes pensées.
Je sais que ce club appartient à mon ennemi de toujours ; je sais aussi que s’il m’aperçoit là, il ne va pas m’envoyer de fleurs. Je prends le risque, au pire il me mettra dehors, mais cette fille me file la trique, sans même avoir besoin d’une aide chimique. « Commande-nous à boire, je vais me changer », me glisse-t-elle au creux de l’oreille. « Je n’en ai pas pour longtemps ». En effet, les cocktails se trouvent à peine dans mes mains que je la vois, assise dans un fauteuil suspendu en rotin, uniquement vêtue de bas et d’un body, sur lequel est fixée une paire d’ailes, faisant d’elle un ange du stupre et de la fornication. Vite, j’ai envie de prendre ses jambes à mon cou…
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