Atelier d’écriture du lundi 17 octobre 2022
Rappel des « règles » de l’atelier
Le texte lu : Fantomas, Volume 1 (recueil de nouvelles) Pierre Souvestre Marcel Allain
Dans l’extrait proposé, le policier Juve et le reporter Fandor sont dans une pièce, cachés derrière un rideau, afin de prendre sur le fait un malfaiteur. La scène tourne en ridicule du fait des positions qu’ils accroupies qu’ils doivent prendre.
Thèmes proposés :
- Le personnage principal doit être soit gendarme soit voleur,
- la scène lue doit être dépaysée dans le temps ou dans l’espace.
Mon manuscrit produit lors de l’atelier :



Mon texte :
L’effraction
La pièce est plongée dans le noir, pile à temps. Pour chaque opération qu’il a montée, White a toujours été rigoureux sur la préparation, notamment le minutage. Vous me direz, toute fiction de genre trouve son intérêt dans un couac qui fait dérailler le plan : Reservoir dog, le film dont notre personnage tire son nom d’artiste, La casa de papel, et j’en passe ; ou alors, la bavure fait partie du programme. Mais, dans ce cas-là, c’est de l’escroquerie, pas du vol.
White active la vision thermique de ses lunettes, ainsi, caché derrière le rideau, il peut tranquillement observer le propriétaire des lieux franchir la porte. Le faisceau surpuissant de la lampe torche passe et repasse sur le tissu épais sans que le cambrioleur ne soit remarqué ni aveuglé par la lumière crue. Le cerbère actionne plusieurs fois l’interrupteur avec un grognement d’incompréhension. Puis il retourne dans le couloir et se dirige vers la pièce abritant le tableau électrique.

Voyant la forme rouge et jaune s’éloigner, le malandrin consulte le chronomètre attaché à son poignet droit. Il sait que le système antieffraction sera de nouveau fonctionnel dans dix minutes, bien plus de temps nécessaire pour accomplir sa besogne. Il sort de sa cachette et se dirige vers le mur gauche qui fait face à un imposant bureau. Ayant mémorisé la configuration de la pièce, il déverrouille sans mal un loquet discrètement placé sous une étagère de la bibliothèque. Un pan de cette dernière s’ouvre silencieusement. L’occupant du manoir n’a opté que pour une sécurité minimale et c’est un coffre-fort assez rudimentaire que le monte-en-l’air s’apprête à forcer.
Il appose son décrypteur à côté de la serrure électronique et quelques instants après, un cliquetis se fait entendre. White trouve immédiatement les documents qui l’intéressent ; ils permettront de disculper son commanditaire, inculpé dans une affaire montée de toutes pièces. Mais son regard est également attiré par une clé USB toute dernier cri. Il consulte à nouveau sa montre et estime qu’il peut y jeter un œil. Il règle son décrypteur sur la fonction ad hoc et lit la clé. Ce qu’il regrette instantanément. Son âme de voleur l’incite à ne se concentrer que sur sa mission. Ce qu’il vient de voir pourrait lui apporter de très gros ennuis. Mais sa conscience pourrait-elle rester tranquille s’il ne divulgue pas les informations stockées sur le bout de plastique ?
Il doit choisir, et vite, la lumière va être rallumée.